Stage Tap dance /claquettes 17-18 Oct

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Stage Tap dance /claquettes avec Roxane Butterfly

Vous souhaitez connecter avec la culture du tap dance (claquettes)? Danseurs de swing, jazz, hip hop, body-percussion? Ce stage est pour vous!

Avec ces deux master-classes, la tap dancer franco-new yorkaise Roxane Butterfly vous invite à rentrer dans l’univers du jazz tap underground dont elle est une figure  de proue depuis presque trois décennies aux Etats Unis.

Les cours comprennent les rudiments de la technique du jazz tap dancing, et sont axés sur la qualité du mouvement et la musicalité dans un soucis de continuité historique avec les formes de danses qui se sont ramifiées à partir de ses racines noires américaines…

Si vous êtes familiers avec les danses issues du tap dance mais n’avez qu’une expérience succinte de ce langage (ou aucune), cet atelier vous donnera des outils pertinents pour pouvoir en intégrer les éléments principaux à votre gestuelle et musicalité.

  • Inscription

Tarif : 80 euros pour les deux jours.
Pour tout renseignement : rb.worldbeats@gmail.com
https://roxanebutterfly.typeform.com/to/ZAsDiF

  • Qu’est ce que le tap dance?
Extrait du dossier pédagogique produit par Roxane Butterfly pour les élèves de la formation professionnelle de la Juste Debout School. Paris Septembre 2019.

« L’art du Tap Dance (encore parfois appelé  »claquettes » en France), est une danse d’émancipation issue de l’esclavage noir-américain et qui est tenu pour l’ancêtre du jazz. Son histoire officielle date de l’émergence du danseur William Henry Lane connu sous le nom de Juba, noir-américain né libre à Rhode Island en 1827. Juba est considéré comme l’inventeur du tap dance. Le tap dancer se caractérise par le port de « taps » sur ses semelles, petites plaques qui furent dabord en bois, puis en métal (parfois sous forme de capsules de soda ou de vieilles pièces). Les « taps » permettent aux danseurs de traduire le rythme qu’ils portent en eux en le faisant entendre, comme un instrument de musique. Le Tap dancer est à la fois musicien et danseur.

Aux États-Unis, on invoque l’influence des esclavagistes qui, après avoir compris que leurs esclaves communiquaient entre eux grâce au rythme, bannirent toute forme d’utilisation de tambours sur les plantations de coton; le « tap dance » aurait émergé de l’urgence de détourner cette interdiction, afin de conserver cette force vitale procurée par la pratique du rythme, seul lien possible avec le continent mère. Si les vieux batteurs de jazz disent aujourd’hui que dans la culture du jazz la danse a précédé les instruments, ce serait parce que le corps s’est fait l’instrument des rythmes défendus pour donner naissance à un nouveau genre. Un des lieux emblématiques de la genèse du Tap dance, fut bien sûr Congo Square à la Nouvelle Orleans.

Dans les années 1830, la forme populaire d’entertainment » était les Minstrels Shows, petits cirques itinérants où les artistes burlesques blancs (souvent issus du prolétariat irlandais issus de massives vagues d’immigration), avait pour coutûme de se peindre la figure en noir, de se déguiser en esclaves des plantations et de se mettre en scène en imitant jusqu’à leur dialectes. Cette époque symbolise l’épitome des stéréotypes les plus racistes de l’histoire américaine. En 1838 Juba devint le premier artiste noir à se produire dans les Minstrels Show. Comme le public blanc refusait l’idée de voir un « vrai » noir sur scène, Juba dû donc aussi se peindre en noir pour se dissimuler. Mais la notoriété liée à son talent exceptionnel, lui permi vite de danser sous sa « vraie » peau.

En 1880, l’immigration se faisant plus forte, davantage d’Irlandais trouvèrent une façon de survivre en rejoignant le circuit des Minstrels. Ils y apportèrent leurs propres traditions de danses percussives, ancrées non pas dans la syncope et la polyrythmie africaine comme pour le tap dance, mais dans la gigue. Aux mouvements percussifs hérités des rytmiques africaines s’ajouta la technique du « shuffle », que permettait le port des chaussures irlandaises à épaisses semelles de bois. Bill Bojangles Robison, est la deuxième grande figure de l’histoire du tap dance après Juba. Dans ses premiers films, il apparaît en effet en portant des chaussures dites de clog (sabot).

Le Tap dance prit de l’ampleur à partir des années 1900 , alors que l’ancien format des Minstrels se diluait et laissait place aux vaudevilles à Broadway. L’expansion du jazz dans les années 1920 le mit logiquement au premier plan. De nombreux batteurs de jazz étaient avant tout des tap dancers ou des « sand dancers » , _une danse exécutée avec des chaussures à semelles tendres sans taps ( « soft shoe » ) qui imite les balais du batteur.

À partir des années 1930, le tap dance fit son apparition au cinéma. C’est là qu’ il vit sa première grande cission historique. Le tap dance devint représenté presque exclusivement par l’industrie blanche Hollywoodienne, qui s’exporta dans le monde entier via les figures célèbres de Fred Astaire ou Gene Kelly, Ginger Rogers, Cyd Charisse et tant d’autres. Un couple de danseurs réussit cependant à maintenir la présence afro-américaine à l’écran (sans y jouer pour autant sous les stéréotypes racistes : chauffeurs de taxis, balayeurs ou portiers… au service des blancs comme dans les Minstrels) : Les Nicholas Brothers.

Il faut attendre la vague déferlante de la musique bebop à la fin des années 1940 pour voir le tap dance accéder au statut d’art, grâce aux performances d’artistes novateurs comme les tap dancers King Rastus Brown, John Bubbles, Ground Hog puis Baby Lawrence, Teddy Hale, Chuck Green, Buster Brown puis Jimmy Slyde , Honi Coles, Bunny Briggs etc…. Parmi ces forces vives du tap dance redevenu l’instrument d’une pensée politique (puisqu’annonçant le mouvement des Droits Civils), sont à compter des jazzmen comme Art Tatum, Papa Jo Jones, Roy Haynes, connus comme musiciens de jazz mais avant tout tap dancers. Lorsque l’on reconnaît chez un tap dancer les mêmes attributs qu’à un musicien de jazz, on le désigne du terme « Hoofer ». Le groupe « Original Hoofers » a été essentiel dans la passation de la connaissance orale de l’histoire du Tap dance. Le film Tap de Nick Castle leur rend hommage en 1989 en mettant à l’honneur l’illustre Sammy Davis Junior, et en faisant connaître au grand public les deux figures les plus importantes de la modernité : Gregory Hines et Savion Glover. Tout deux aideront à rétablir le tap dance dans sa perspective noire-américaine.

A New York, les années 1990 marque le début d’un nouveau métissage du tap dance avec Urban Tap du guyanais Tamangoh, héritier direct des Original Hoofers avec ses collègues Roxane Butterfly (française) et Max Pollak (Autrichien). Leurs productions multi-culturelles propulsent le tap dance sur la plateforme des musiques du monde.

Bien que souvent omises dans l’histoire du tap dance, les femmes ont toujours été présentes mais n’ont pas souvent été reconnues. Mentionnons en quelques unes des plus influentes dont : Jeni Le Gon (partenaire de Bill Bojangles Robinson), Mable Lee, Juanitta Pitts , Lois Miller, Tina Pratt. Et aussi les artisanes de la Tap renaissance : Dianne Walker, Brenda Buffalino, Sarah Petronio, Acia Gray, Lynn Dally, Heather Cornell, Jane Goldberg... »
_ Roxane Butterfly. Dossier pédagogique Juste Debout School. Paris, Septembre 2019

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